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Rust in peace – Megadeth

 

Chroniqué par Yeti des Forêts

 

Production : 9 sur 10 (bonne pour 1990 malgré les percussions)

 

Total: 9.7 sur 10

 

 

Rust in peace, un album parmi les grands, les très grands du Metal, je classe facilement cet album, aux côtés d’albums comme Master of Puppets de Metallica et Reign in Blood de Slayer mais pour de différentes raisons. Pendant que Master of Puppets est considéré comme un  sommet de lourdeur et sophistication ( que l’on peut allouer en partie à Cliff Burton ) et Reign in Blood est un exemple de vitesse et de violence extrème, Rust in Peace est quant à lui un exemple technico-mélodique parfait d’un thrash autant furieux qu’accessible. Si Peace Sells était un version très speed et sale de megadeth (même si très sophistiqué pour l’époque), Rust in Peace pousse dans le progressif et propose quelque chose de toujours inédit pour le Thrash américain à l’époque (Coroner et Mekong Delta faisant des flamèche en Europe)..

 

Cette évolution vient de plusieurs changements dans le band. Pour commencer Dave Mustaine est maintenant sobre, et on peut voir l’évolution en comparaison avec le dernier album du band où que Mustaine était noyé dans les drogues et l’alcool. Mais les changements les plus visibles sont les changements de membres dans le band. Passant, à mon avis de leur plus faible line-up à leur meilleur, la guitare soliste et les percussions se voient grandement améliorées. Marty Friedman avec son jeu unique multiplie ses interventions qui amènent la musique à un autre niveau. Nick Menza fait un avec la musique avec son jeu énergique, dynamique et presque jazz.

 

 L’album commence tout simplement avec le plus grand classique du band, Holy Wars ... The Punishment Due. Tout ce qui rend Megadeth un band aussi légendaire est dans cette chanson. La chanson commence avec un riff énergique qui donne une bonne impression du reste de l’album. La chanson critique la religion et la haine est palpable. Les riffs sont très techniques tout en restant parfaitement musicaux. Puis vient la fin de la première partie de la chanson, où Friedman vient d’une intervention exemplaire avec une excellente transition orientale à la guitare classique. Une longue partie Heavy se poursuit avec les multiples intervention de Friedman, et finalement la chanson fini en lion avec un solo magistral de Mustaine et une fin aggressive. À mon avis l’épitome de ce que Megadeth est.

 

L’album se continue donc avec la deuxième chanson qui s’intitule Hangar 18. Cette chanson faussement mélodique commence sous un Heavy Metal teinté des interventions de Friedman alors que tout à coup commence un échange de solo effréné avec Mustaine et Friedman. Cette section est historique pour le Metal, car elle implique plusieurs innovations. Premièrement, Friedman mélange habilement son jeu avec des phrasés orientaux pour créer un effet intéressant. Deuxièmement, la chanson va de plus en vite et les riffs changent tout au long de la section instrumentale. Finalement, par ses nombreux changements de rythme, la chanson montre un des premiers exemples de Metal progressif moderne, et cela bien avant qu’il existe réellement (point de départ officiel à Images and Words de Dream Theater en 1992).

 

Toujours parfait l’album se continue sur la chanson la plus furieuse de la discographie de Megadeth, à mon avis. Take no Prisonners continue où qu’Hangar 18 laisse, des riffs très aggressifs et techniques. Les percussions influencées du jazz se voient vraiment aggressives, les riffs s’enchainent et ne se repêtent pas. Bref une chanson caractéristique de Megadeth, une dizaine de riffs en un peu plus de 3 minutes sous un rythme tappageur. Le side A se termine donc d’une manière exemplaire avec Five Magics, la chanson la plus progressive de l’album. La chanson commence avec une introduction mythique à la basse, se poursuit avec un mid tempo entrecoupé des solos magiques à Friedman, pour finir avec une fin rythmée.

 

Puis enfin commence le side B avec Poison was the Cure. Le titre commence avec une longue intro à la basse qui ne laisse aucunement présager ce qui s’en vient. Le titre explose avec un riff extrêmement rapide et technique et Mustaine montre l’influence qu’il a eu sur Kill em All, le riff reste tout de même beaucoup plus rapide et technique, surement l’effet de 7 ans d’évolution. Le morceau très court et efficace fait son travail et se termine encore sur un solo magistral de Friedman. L’album se poursuit avec la chanson la plus faible de l’album, Lucretia, la raison pourquoi j’ai enlevé quelques points à ma critique, bien qu’elle ne soit pas la cause de la perte de tous les points, la chanson reste tout de même très agréable par sa mélodicité et son solo (comme tous les autres de l’album) inoubliable.

 

L’album se poursuit en perfection avec Tornado of Souls, chanson faussement accessible, qui reste catchy et très technique, et qui se cloue avec un des meilleurs solos de Metal de tous les temps, tout simplement, et finalement avec une montée en puissance. S’en suit la chanson Dawn Patrol qui nous met dans l’ambiance d’une apocalypse post-nucléaire avec un couple drum et basse groovy et inquiétant agrémenté de la voix désespérée de Mustaine. L’album se termine avec Rust in Peace... Polaris, chanson commençant sur une introduction efficace de percussions, qui se poursuit avec une suite autant groovy qu’énervée. Puis vient le break final qui introduction le riff magistral qui finira l’album.

 

L’album est un album parmi les plus grands qui ne comportent presqu’aucuns défauts à part Lucretia, qui est une demi-teinte moins bonne que le reste et une production qui néglige un peu les percussions.

 

Holy wars... the Punishment Due  10 sur 10

Hangar 18 10 sur 10

Take no Prisonners 10 sur 10

Five Magics 10 sur 10

Poison was the Cure 10 sur 10

Lucretia 8.5 sur 10

Tornado of Souls 10 sur 10

Dawn Patrol 9.5 sur 10

Rust in Peace... Polaris 10 sur 10

 

  

 

 

 

 

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