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Megadeth  Rust In Peace  (25ème anniversaire)                            

Par Érik



Pourris en paix..

Brother will kill brother, c’est ainsi que commence Rust in Peace et il est vrai que certain, autrefois frères d’armes deviennent frères ennemis, c’est le cas pour Dave Mustaine, banni par Metallica  et éternel mouton noir aux yeux du grand public.
On imagine sans peine que ce doit être très dur à digérer, surtout en les voyant devenir le meilleur groupe de metal de la planète. Cependant notre Dave a mis sur pieds Megadeth et les affaires ne se passent pas si mal pour lui, Peace Sells et So Far, So Good, So What ont bien marché et Megadeth s’est fait une place dans le petit monde du thrash metal.

Mais pour le moment le groupe à la mascotte « tête de mort » Vic Rattlehead a du mal à soutenir la comparaison avec Metallica qui a sorti coup sur coup deux énormes bombes avec Master of puppets et And justice for all. Il est temps de frapper un grand coup.

Jusqu’ici Dave Mustaine était le seul maître à bord en ce qui concerne les guitares et ce Rust in Peace (1990) ne fait pas exception à la règle, une fois encore il est crédité sur tous les morceaux de l’album. Mais l’arrivée du talentueux Marty Friedman pour l’épauler a l’air d’avoir changé pas mal de choses musicalement : les soli et les mélodies ont pris ici une ampleur sans précédent par rapport à So Far, So Good, So What. On notera aussi que les débuts de Nick Menza derrière les peaux coïncident avec un jeu de batterie clair et puissant auquel Megadeth ne nous avait pas habitué pour le moment.

Après un peu d’histoire et de nostalgie penchons-nous maintenant sur le contenu mythique de ce qui restera certainement l’apogée de la carrière de Megadeth.
Holy wars… The Punishment Due ouvre le bal et reste à ce jour le classique par excellence, quelle énergie dès le riff d’ouverture de ce fabuleux titre dénonçant assez violemment le fanatisme religieux de façon beaucoup plus subtile et efficace que ne le font les groupes de black metal. On constatera avec plaisir sur le refrain que  Mustaine a considérablement travaillé sa voix qui est désormais assurée et soutient fort bien les riffs endiablés de l’album.
Hangar 18 est un titre composé de façon à s’éclater à la guitare et également un hit grâce à ces riffs mélodiques qui reviennent sans cesse et s’impriment dans la tête comme de l’encre indélébile. Les solos sont innombrables ici et tous les registres y passent : mélodie, virtuosité, vitesse, et le plus souvent les trois à la fois.
Comme Rust in Peace est fort bien équilibré Take No Prisoners, sans doute le morceau le plus violent de l’album est placé à la suite du mélodique Hangar 18 (malgré sa fin trépidante).
Et que dire de Five Magics, de son intro de basse hypnoptisante, de ses guitares qui semblent pleurer et aspirer l’auditeur dans un monde occulte. Qui n’a jamais fait une virée en voiture entre metalleux et repris tous en chœur le refrain, « I master, Five Magics…. » en bougeant tous la tête comme dans Wayne’s world ? Certainement le titre le plus sombre qu’ai composé Megadeth.
Poison was the cure est sûrement le seul morceau à ne pas être resté dans les annales et pourtant ce titre rapide et entraînant est loin d’être mauvais : quel niveau cet album !!! Lucretia apporte une touche un peu plus rock’n’roll à ce disque et est judicieusement placé avant le terrible Tornado of souls lui aussi parsemé de solos de virtuoses et de rythmiques en béton armé, le tout toujours soutenu par une section basse / batterie efficace et parfaitement équilibrée par rapport aux guitares, ainsi que le chant particulier de Dave et les chœurs très présents.
Un petit intermède plutôt « dark » et pessimiste avec Dawn Patrol et nous voilà parti pour la dernière ligne droite : la chanson titre Rust in Peace… Polaris. Encore un titre éternel dans la mémoire des thrasheurs, son intro de batterie reconnaissable entre mille, son refrain inoubliable qui revient 4 fois,« Launch the polaris, the end doesn’t scare us, when will this cease,  the warheads will all Rust in Peace ! », sa fin hystérique, …etc, etc. I-nou-bli-able vous dis-je !
Dave Mustaine tient sa revanche, et même s’il ne connaîtra jamais le succès commercial de Metallica (pas faute d’essayer sur Risk notamment), il aura gagné le respect du monde du metal avec ce Rust in Peace.

Et voilà, c’est déjà fini et pour tout vous dire je suis presque triste d’arriver à la fin de la chronique de cette album culte. Culte, cette album l’est d’ailleurs dans ses moindres détails : tous les metalleux dignes de ce nom ont en effet gravé dans le crâne cette fabuleuse pochette où Vic Rattlehead est penché sur un extra-terrestre sous les yeux de Georges Bush et Michael Gorbatcheff notamment.

C’était une époque reculée ou le thrash était encore le roi du monde (plus pour longtemps). Depuis le death et le black sont passés par là bouleversant les données, mais je ne saurai trop vous conseiller de vous repasser cette album de temps en temps, les images qui en découlent sont innombrables.

Eradication of Earth’s
Population loves Polaris !!!
ps : « Hangar 18 » est le nom d'un bâtiment de la base américaine de Wright Patterson, où serait conservée une épave d'ovni retrouvé en 1947 dans le désert du Nouveau-Mexique.
ps2 : « Polaris » est le nom d'un missile balistique nucléaire lancé à partir de sous-marins, développé par les États-Unis en 1957.


Tracklisting:
1- Holy Wars... The Punishment Due
2- Hangar 18
3- Take No Prisoners
4- Five Magics
5- Poison Was the Cure
6- Lucretia
7- Tornado of Souls
8- Dawn Patrol
9- Rust in Peace... Polaris
Bonustracks (Re-Issue 2004)
10- My Creation
11- Holy Wars... The Punishment Due (Demo Version)
12- Rust in Peace... Polaris (Demo Version)
13- Take No Prisoners (Demo Version)


Date de sortie: 4 Septembre 1990
Date de Sortie version remasterisé: 14 Septembre 2004
Style: Thrash-Métal
Label:Capitol Records 

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